Lundi 03 novembre 2025
Un ami m’a demandé si je m’étais converti au Catholicisme.
Je lui ai répondu que Jésus a plus besoin de moi comme musulman que comme chrétien. Un pied dedans, un pied dehors, ma manière d’être me permet de dire aux uns et aux autres ce qu’ils n’aimeraient pas qu’un étranger leur dise.
Mardi 04 novembre 2025
New York.
Les grandes villes créent des malades qui votent mal. Est-ce l’enfermement et le manque d’espace ? Est-ce l’économie des services ? Est-ce l’exposition, plus intense qu’ailleurs, aux classes dirigeantes ?
Il faudra sérieusement se pencher sur ce qui se passe dans les métropoles. Elles rendent les gens bêtes. Comparez le vote métropolitain et le vote rural en France, aux Etats-Unis et en Angleterre et vous avez une photo assez nette du bon sens et de son absence.
Plus ils sont exposés à la criminalité, plus ils votent pour ceux qui chouchoutent les voyous. Plus ils sont déclassés, plus ils votent pour ceux qui promettent de leur appliquer plus d’impôts.
A croire qu’ils font semblant d’être ce qu’ils ne sont pas, c’est-à-dire des véritables bourgeois aisés, tellement « blindés » sur le plan financier qu’ils peuvent voter à gauche et échapper aux conséquences de leur vote en habitant là où il faut et en se faisant soigner là où il faut.
D’un autre côté, je ne nie pas que la jeunesse a des raisons valables d’être en colère. L’immobilier est hors de prix. N’importe quel loyer dépasse les 2000 USD/mois à NY. Mamdani a promis d’encadrer les loyers, je crois.
Affaire à creuser. Ou pas. Je n’ai aucune envie d’aller à NY.
Mercredi 05 novembre 2025
J’écoute en boucle. Ça dégouline de sensualité facile et pas chère. Mais, c’est tellement bon.
Les paroles sont lamentables : « je suis un mélange de bisou et de fumée… je vais danser pour toi complètement « stone »… je suis entraînée pour tuer ».
Parfois, il faut se laisser faire et s’enfoncer dans la sous-culture.
Il n’est pas facile de faire de la sous-culture qui marche et qui soit agréable.
En tout cas, Karol G se surpasse.
Elle est née en Colombie, ma deuxième patrie de cœur après le Brésil. La France est ma patrie intellectuelle et le Maroc, c’est ma mère et une mère, on n’a pas le choix on doit l’aimer tel quel.
Je la suis depuis dix ans. Elle m’impressionne. Une force de volonté en fer dans un milieu de machos toxiques. Le reggaeton est peuplé de mâles à la limite de l’imbécilité dont la bêtise appelle une méchanceté intégrale envers les femmes. J’exagère bien sûr, je me réfère surtout à la génération actuelle des sous-stars de première et deuxième catégorie. En tout cas, Karol G a eu droit à toutes les blagues salaces et aux rumeurs les plus scabreuses. Elle a triomphé, au prix de dépressions en série. Elle s’en est ouverte aux médias et semble aller mieux.
Ses yeux se plissent quand elle rit, lui donnant un air singulier, à la limite de la timidité et de la simplicité. Pourtant, elle joue la sensualité, à l’outrance. D’où ses tourments peut-être. Aller à l’encontre de son identité rend malade. Je ne la vois pas dans le rôle de la « pute » mais dans celui de la donzelle. Mais, pour cela, il faudrait qu’il y ait encore des hommes. Et l’économie musicale semble promouvoir des voyous en série, ou peut-être qu’ils sont eux aussi des gentils garçons qui jouent aux mauvais garçons.
Si on n’y prête pas attention, il n’y aura plus que des voyous et des putes à l’horizon. Le citoyen idéal du gouvernement totalitaire en gestation.
En attendant, Karol G assure le spectacle.
«Papi, soy un descaro, me llaman delito…”
Jeudi 06 novembre 2025
Belém do Para.
La COP 30 va faire le bonheur des hôteliers, des chauffeurs Uber et des prostituées. Tant mieux, ce sera son seul bilan. Le reste, tout le reste n’est qu’une comédie pour ingénus. L’Amazonie disparaît peu à peu car les Brésiliens sont incapables de la protéger. Ce peuple que j’aime tant n’est pas à la hauteur du joyau dont il a la garde. A sa décharge, la tâche est titanesque. Voyez les difficultés des forces françaises à patrouiller la forêt de Guyane, infestée d’orpailleurs.
Tout ce que je dis, tout le monde le sait. Les délégués à la COP le savent mais ils font semblant de l’ignorer. Quand Bolsonaro était en place, l’alarme était générale. Depuis l’arrivée de Lula, la forêt brûle toujours mais l’alarme est débranchée. L’objectif n’a jamais été de protéger le patrimoine végétal mais de dégager le chemin devant Lula, c’est-à-dire devant l’Etat profond brésilien, garant de la corruption de proportion pharaonique qui règne de Belém à Manaus. Tout le monde se sert et goulument. Plus de 100 000 ONG se partagent le magot des aides internationales, publiques et privées. Les municipalités et les services locaux de l’environnement sont de véritables comptoirs de vente des « facilités » en tout genre pour déboiser, exploiter, s’enrichir. Enfin, le crime organisé gouverne en dernière instance. Il est propriétaire des routes fluviales qui écoulent la drogue et la contrebande. Il lave l’argent de la cocaïne en investissant dans l’élevage bovin qui a besoin d’énormes surfaces déboisées.
Mais, personne n’a rien vu ni entendu.
Le seul danger est l’extrême droite : Trump et Bolsonaro.
A SUIVRE…
Retrouvez les états d’âmes des mois précédents dans la rubrique Journal :


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