Driss GhaliDriss GhaliDriss GhaliDriss Ghali
  • Opinions
  • Journal
  • LITTÉRATURE
  • TEMOIGNAGE
  • Conférences
  • DANS LA PRESSE
  • Français
    • Português
    • Français

Journal du mois de septembre 2025

By Admin | Journal | 0 comment | 10 September, 2025 | 7

Lundi 01 septembre 2025

Il y a une chose que l’on peut mettre au crédit du mouvement LGBT : il a contribué à rendre licite le Désir ou du moins certains désirs.

Accepter son désir, c’est s’accepter soi-même, c’est dire oui à son identité donc à sa vocation et à sa force vitale. On ne peut pas passer une vie entière à dire non à ce que l’on est et à ce que l’on veut.  Quelque chose finit toujours par craquer, plus ou moins ouvertement, et la comédie se termine souvent en une farce ou une tragédie.

Lutter contre soi est une torture. Le prix à payer est trop lourd.

Le problème est que le désir fait peur et qu’il ne parle pas en langage clair. Il ne suffit pas de l’accepter tel qu’il est, sans honte ni réserve, il faut aussi le comprendre. Or, en plus d’être codé, le désir se dérobe à escient, il évolue aussi.

On n’a pas le choix, on le suivra dans sa danse capricieuse une vie durant.

Mardi 02 septembre 2025

La destruction de Jair Bolsonaro.

Aujourd’hui, débute le procès de l’ancien président brésilien accusé de tentative de coup d’état.

Tout ceci n’est qu’une immense farce. Il n’y a pas eu de coup d’état, il n’y a pas eu de mobilisation pour commettre un coup d’état, il n’y a pas eu un seul coup de feu de tiré et les personnes emprisonnées sont en très grande majorité des civils, des femmes et des retraités.

L’une d’entre elle est une femme de 74 ans qui se déplace en chaise roulante. L’autre est un SDF autiste de surcroît.   Une équipe de choc pour changer un régime !

Les services secrets avaient avisé les autorités de l’imminence d’une manifestation violente plusieurs jours avant le « coup d’état ». Lula et ses ministres n’ont rien fait. La sécurité était très légère ce 8 janvier 2023 lorsque des vandales ont mis les pieds dans les bâtiments qui abritent le parlement, le sénat et la cour suprême. 

Vandales certainement, mais pas putschistes. Ils se sont promenés dans les allées vides et ont dégradé certains objets dont des œuvres d’art. 

Aucun plan, aucune coordination, aucune organisation, aucune revendication. Rien.

Les enregistrements des caméras de surveillance ont été effacés. Incroyable mais vrai.  Ils confirmaient pourtant l’absolue amateurisme des manifestants et l’absence de toute velléité de coup d’état.

Au lieu de faire le procès de ceux qui ont effacé ces images et des responsables qui ont allégé la sécurité de Brasilia au lieu de la renforcer, le Brésil s’acharne sur Bolsonaro.

Le dossier est vide mais peu importe. 

L’idée est de briser ce qui reste d’estime de soi et d’honneur au peuple de droite. Son champion est humilié. Il n’a pas le droit de sortir de chez lui, il est interdit de réseaux sociaux, il ne peut donner d’interview, il est traîné devant une cour, la cour suprême, composée majoritairement de ses ennemis idéologiques. Son procès n’est pas impartial et le système veut précisément le faire savoir : en humiliant le chef, il veut démoraliser la cause une bonne fois pour toutes.

Le pire dans tout cela est l’imbécilité collective. Des amis à moi applaudissent ce procès inique. Ils se fichent de l’absence de preuves ou du non-respect des droits de la défense, ils se vengent du covid. Ils veulent voir Bolsonaro puni pour sa gestion de la pandémie, quitte à le condamner pour un crime qu’il n’a pas commis.

La presse, elle, applaudit l’arbitraire. Les journalistes jouissent à chaque outrage de la cour suprême au droit brésilien. Elle n’est même pas censée le juger car il n’est plus président en exercice ni élu de la nation, les journalistes s’en fichent car ils veulent de la chair fraîche. Ils veulent uriner eux aussi sur le cadavre du président déchu. Ils urineront quand leur tour viendra, après que l’oligarchie se soit soulagée.

Bolsonaro a tous les défauts mais il n’est pas corrompu. Et il ne laisse pas les autres voler l’argent public. Tel est son seul péché. Son vrai péché capital. Lula est plus radical que lui, il vient de déclarer en public qu’il ne veut pas d’un noir sur une affiche pour représenter le Brésil à l’extérieur, mais cela passe crème car c’est un voleur, qualité essentielle dans une ploutocratie.

Une des leçons les plus précieuses à tirer du malheur brésilien est que les juges et les juristes en général ne sont que des exécutants. Ils ne peuvent être autre chose que cela. Ils exécutent ce que la Loi dit. Rien de plus. Ils doivent obéir aux textes et seulement aux textes. Ce sont des techniciens, pas des hommes politiques ni encore moins des dirigeants.

Leur indépendance ne les affranchit pas de cette hiérarchie que je viens de décrire. Elle leur garantit tout simplement les conditions d’exécuter leur technique juridique dans un environnement calme et serein, loin des pressions et des intimidations et des séductions. Comme un chirurgien, ils sont les patrons du bloc opératoire lors de l’opération. Personne ne doit leur dire quoi faire ni comment exercer leur art. Mais, ils n’ont pas le droit de tuer le patient ni de lui faire un cours de morale pendant qu’il gît sur la paillasse.  Ils doivent rester à leur place.

Mercredi 03 septembre 2025

Je me suis fait livrer une pizza et le livreur utilisait des béquilles. Il a le fémur cassé, le genou couvert d’un plâtre et il roule à moto pour livrer des pizzas dans São Paulo.

Cruelle est la nécessité.

Jeudi 04 septembre 2025

Audience au tribunal à São Paulo.

Tout est impeccable. Le juge, l’avocat, les installations. C’est drôle, je n’ai pas peur de la justice ici.

J’espère que cela restera le cas pour toujours.

Vendredi 05 septembre 2025

Il y a quelques jours, ma femme a eu un accident domestique, elle s’est brûlée les doigts avec un détergent contenant un corrosif puissant. On a atterri aux urgences en vingt minutes, porte à porte. De bout en bout, nous n’avons fait que des bonnes rencontres : le chauffeur d’Uber qui a roulé vite sans faire de folie, l’infirmière à la réception qui nous a fait passer avant tout le monde, le médecin de garde qui a vu la brûlure, les infirmières qui ont administré très vite à ma femme 3 ml de morphine etc.

Que des anges.

Je ne peux pas m’empêcher de penser à ce qui ce serait passer au Maroc où même avec de l’argent tu n’aurais pas été pris en charge comme cela. Ici, le personnel médical et paramédical travaille par vocation, il te regarde comme un patient, non comme une « opportunité ». Leurs yeux débordent d’empathie. Ils ressentent de la pitié quand ils te voient souffrir et ils ne te demandent jamais un pourboire ni te le font sentir d’une manière ou d’une autre.

Malheureusement, au sud de la Méditerranée, de Casablanca au Caire en passant par Dakar, l’homme est encore un loup pour l’homme. Personne ne veut l’admettre car se voir dans une glace est assez intolérable pour la plupart d’entre nous.

Ma femme est rentrée, elle va mieux. Elle n’a plus mal. Grâce à Dieu, plus de peur que de mal.

La leçon a été apprise : ne jamais mélanger un détergent avec de l’eau bouillante.

(je salue, à cette occasion, tous les vrais médecins et vrais infirmiers marocains qui maintiennent la tête haute et l’âme élevée malgré le contexte hostile, il y en a, je le sais et j’espère qu’ils auront le dernier mot)

Samedi 06 septembre 2025

Une belle femme peut sauver le monde. J’irais plus loin : une femme délicate peut sauver le monde, nul besoin d’être belle. 

Je veux dire qu’elle suscite chez l’homme une retenue qui l’empêche d’être un sauvage. 

Le Beau appelle à la préservation. Au soin. 

Le laid et le vulgaire à la destruction.

Méfiez-vous des mauvais architectes et des mauvais musiciens.

Lundi 08 septembre 2025

L’homme sans mission est comme un homme amputé. Il vit mais sa vie est une impossibilité, elle est un cri qui ne sert à rien à part raconter une tragédie. Et le monde n’a que faire des tragédies, il y en a trop.

Mardi 09 septembre 2025

J’ai toujours été à l’aise avec les Latinos. Complètement moi-même, en confiance et en totale bienveillance.

C’est mon peuple, ma famille.

J’y ai fait souche.

Ce matin, la serveuse qui m’a amené mon café avait un délicieux accent, un reste d’espagnol dans un portugais parfait. Elle est vénézuélienne et elle a fui le paradis socialiste. Elle aussi. 

Elle a quelque chose de l’indienne et de l’espagnole. Elle est aussi une fille de mon pays, une arabe par la peau mate. En France, on dirait une “beurette” (quel horrible vocable, raciste pour le coup). De l’arabe, elle a tout cas le goût de la tragédie. Sa famille est distribuée dans le monde, entre trois pays différents qui lui ont concédé le refuge. Mais, le Christianisme donne à cette affection pour la tragédie une teinte attachante et attrayante. Les Latinos sont certes violents et corrompus mais ils reviennent toujours se loger dans le bras de Marie. Ce retour permanent vers l’énergie féminine les rachète.

Mercredi 10 septembre 2025

La France dans la rue. 

Ce 10 septembre, on nous a promis le cataclysme. On a eu droit aux mêmes zigotos de toujours : lycéens stupides, voyous de gauche (et de souche) venus casser les vitrines, leaders syndicaux pleins d’amertume et de mauvaise foi.

Je comprends maintenant pourquoi certains grands Français ont préféré quitter la métropole à la fin du XIXe pour aller aux colonies. Le partisan malgache tapi sous un buisson ou le “mosquito” guinéen porteur de la malaria sont moins nocifs pour le moral que les héritiers de la Révolution Française. 

Si Gallieni ou Brazza étaient restés à Paris, ils auraient eu à s’asseoir autour d’une table avec des femmes qui ne se dépilent pas et des hommes qui veulent guillotiner la réussite. 

La France avait besoin à l’époque de grand air. Certains l’ont trouvé en Algérie ou en Nouvelle Calédonie. D’autres en Amérique ou en Australie. 

Et les deux guerres mondiales du siècle dernier ont permis de purger un peu le peuple de la révolution. Les balles allemandes ont tué les meilleurs français mais aussi des Robespierre en herbe. 

Depuis 1945, il n’y a plus aucun prédateur. Les amis du génocide vendéen ont carte blanche.  De leur haleine fétide, l’air français empeste à nouveau.

Macron n’a pas forcément tort : il faut peut-être faire la guerre en Ukraine et y envoyer les amis de Mélenchon.

Je me relis et je suis surpris par le ton pamphlétaire du propos. Face à des gens qui ne se lavent pas les cheveux, peut-on adopter un autre ton?

Mercredi 10 septembre soir

Le nouveau premier ministre parle bien. En Brésilien, on dit qu’il parle bonito (joli).

Si ce monsieur a compris tout ça (que le pays va mal, qu’il faut du sérieux et regarder le réel en face), que fait-il alors dans l’entourage de Macron depuis 2017? 

Ou bien a-t-il mis 8 ans pour ouvrir les yeux.

Nous le jugerons sur pièces et lui souhaitons bonne chance car la France ne peut pas être une cause perdue.

Jeudi 11 septembre 2025

Charlie Kirk. Décédé.

La gauche est décidément devenue une maladie mentale.

On ne connaît pas les motivations du tireur mais on devine déjà qui l’ont inspiré : les éjaculateurs stériles qui enduisent de haine et de ressentiment le portrait de toute opposition crédible à la gauche.

 

Retrouvez les états d’âmes des mois précédents dans la rubrique Journal :

https://www.drissghali.com/fr/journal/

Brésil, cali, colombia, été, minneapolis, stf, ypiales

Leave a Comment

Cancel reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Copyright 2023 Driss Ghali - All Rights Reserved | contact@drissghali.com
Developed by TWM Digital
  • Opinions
  • Journal
  • LITTÉRATURE
  • TEMOIGNAGE
  • Conférences
  • DANS LA PRESSE
  • Français
    • Português
    • Français
Driss Ghali